FESTIVAL LES INROCKS PHILIPS

ASSIS / DEBOUT (place assise non garantie)

FAT WHITE FAMILY

Fat White Family n’a pas vraiment le profil des groupes de rock anglais des dernières années : ici, les cheveux sont (vraiment) crasseux, les vêtement (vraiment) troués, les guitares (vraiment) foutraques, et les esprits (vraiment) égarés. La drogue étant sans doute passée massivement par là, cette drôle de famille respecte ainsi, au fond, certains codes et certaines traditions du rock Londonien – tendance punk braillard et pop des bas-fonds. Depuis leur squat miteux, ces marginaux pur jus pourraient bien réussir à séduire, malgré eux, un monde en manque d’anti-héros à la cool.

THE DISTRICTS

The Districts sont un groupe de gamins formé pour contrer l’ennui dans une petite ville de Pennsylvanie. Et l’air de rien, avec la modestie laborieuse du meilleur rock américain, ils ont réussi à faire le tour du monde et affoler les médias européens. Leur passeport : un premier album intense et riche de chansons cathartiques, savantes et fulgurantes ; des guitares qui se souviennent des Replacements ou des Cold War Kids ; des concerts qui commencent dans la sueur et se terminent dans un grand incendie.

BO NINGEN

La tradition psychédélique nippone ne date pas d’hier, mais elle s’en trouve entièrement rénovée par ce quatuor sonique basé à Londres mais constitué de japonais, musicalement et capillairement impressionnants. En trois albums convulsifs et abrasifs, dépourvus de toute nostalgie, ils ont réécrit les tables de la loi de l’Acid-rock et livrent sur scène des performances qui troublent la rétine et laissent généralement l’auditeur en état d’hébétude, mais pas loin de la béatitude.

WOLF ALICE

On découvrit en 2014 les Londoniens de Wolf Alice lors de concerts sauvageons et pyromanes. Emmenés par l’impétueuse Ellie Rowsell, les Anglais réécrivaient une nouvelle page du rock cagneux et grunge. Cet été, Wolf Alice remet le couvert avec My Love is Cool, un deuxième album plus sophistiqué et complexe, produit par le réalisateur Mike Crossey (Arctic Monkeys, Foals…). Et qui aligne une nouvelle fournée de tubes impétueux, taillés pour squatter les oreilles ces six prochains mois.